Eymoutiers : Une sacrée Nature !
Chef lieu de canton, à 417 mètres d’altitude, Eymoutiers offre au fil de l’eau l’un des plus beaux patrimoines bâtis du Limousin. Bourg de caractère, ancienne ville close, la cité d’Eymoutiers frappe par son cachet médiéval. Le charme de ses bords de Vienne, les équipements de qualité, les marchés et foires aux fortes saveurs, les chemins de randonnée, l’accueil privilégié , l’œuvre de Rebeyrolle, sauront vous séduire, vous retenir et vous donner envie de rester ou de revenir. Et cela toute l’année… A bientôt dans la cité pelaude.
Tourisme
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Ville-porte du parc naturel régional de Millevaches avec des paysages, des monuments, l’art et la nature.
16 avril 2024
DIMANCHE DE CARACTERE AU CIMETIERE D’EYMOUTIERS
le 14 avril 2024.
Les Petites Cités de Caractère sont à l'initiative des Dimanches de Caractère, auxquels Eymoutiers s'est associé.
Le concept s’appuie sur des visites insolites, réalisées un dimanche par des intervenants locaux et hors saison touristique afin de générer une activité pendant ces périodes plus creuses.
Dans ce cadre, il était proposé une visite commentée du vieux cimetière le dimanche 14 avril à 14 h 30.
Lieux ouverts, villes des défunts auprès des villes des vivants, jardins et promenades, les cimetières sont tout cela à la fois. La commune d’Eymoutiers, le Cercle Historique Pelaud, l’Office de Tourisme et le Pays d'Art et d'Histoire de Monts & Barrages ont invité les visiteurs à découvrir le vieux cimetière d’Eymoutiers et son patrimoine méconnu : plaques de porcelaine, les scènes représentées et leurs symboles, tombes anciennes et leur architecture, carré militaire ou encore l’histoire de quelques familles qui ont joué un rôle important au sein de la cité. Merci à tous ceux qui se sont investis pour la réussite de cette journée.
Malgré la chaleur, ce sont plus de 80 personnes qui ont répondu à l’invitation et ont découvert les petits secrets de ce lieu de mémoire. Les commentaires ont été pimentés par les petites histoires du fossoyeur. On pouvait passer rapidement de l’émotion à l’humour, de l’histoire à l’art des porcelainiers.
L'après-midi a été suivi d'un moment de convivialité au bord de l'étang de Fressingeas et autour de produits locaux, cènes, pelauds, galetous, jus de pomme. Un bon moment de repos après la déambulation, à l’ombre et au bord de l’eau, dans un cadre vraiment idyllique.
Devant ce succès, il est probable qu’un nouveau dimanche de caractère sera proposé l’année prochaine.
le 14 avril 2024.
Les Petites Cités de Caractère sont à l'initiative des Dimanches de Caractère, auxquels Eymoutiers s'est associé.
Le concept s’appuie sur des visites insolites, réalisées un dimanche par des intervenants locaux et hors saison touristique afin de générer une activité pendant ces périodes plus creuses.
Dans ce cadre, il était proposé une visite commentée du vieux cimetière le dimanche 14 avril à 14 h 30.
Lieux ouverts, villes des défunts auprès des villes des vivants, jardins et promenades, les cimetières sont tout cela à la fois. La commune d’Eymoutiers, le Cercle Historique Pelaud, l’Office de Tourisme et le Pays d'Art et d'Histoire de Monts & Barrages ont invité les visiteurs à découvrir le vieux cimetière d’Eymoutiers et son patrimoine méconnu : plaques de porcelaine, les scènes représentées et leurs symboles, tombes anciennes et leur architecture, carré militaire ou encore l’histoire de quelques familles qui ont joué un rôle important au sein de la cité. Merci à tous ceux qui se sont investis pour la réussite de cette journée.
Malgré la chaleur, ce sont plus de 80 personnes qui ont répondu à l’invitation et ont découvert les petits secrets de ce lieu de mémoire. Les commentaires ont été pimentés par les petites histoires du fossoyeur. On pouvait passer rapidement de l’émotion à l’humour, de l’histoire à l’art des porcelainiers.
L'après-midi a été suivi d'un moment de convivialité au bord de l'étang de Fressingeas et autour de produits locaux, cènes, pelauds, galetous, jus de pomme. Un bon moment de repos après la déambulation, à l’ombre et au bord de l’eau, dans un cadre vraiment idyllique.
Devant ce succès, il est probable qu’un nouveau dimanche de caractère sera proposé l’année prochaine.
8 avril 2024
Coupure d’électricité // Message d’Enedis
Eymoutiers
Incident en cours
Nos techniciens sont actuellement en cours d’intervention sur cette zone.
Ils mettent tout en œuvre pour rétablir le courant dans les meilleurs délais.
Les conditions d’interventions restent toujours difficiles, les délais de résolution restent donc estimatifs.
Nous sommes désolés pour la gêne occasionnée et vous remercions de votre compréhension.
Actuellement, nous estimons un rétablissement le :
09/04/2024 00:30
Eymoutiers
Incident en cours
Nos techniciens sont actuellement en cours d’intervention sur cette zone.
Ils mettent tout en œuvre pour rétablir le courant dans les meilleurs délais.
Les conditions d’interventions restent toujours difficiles, les délais de résolution restent donc estimatifs.
Nous sommes désolés pour la gêne occasionnée et vous remercions de votre compréhension.
Actuellement, nous estimons un rétablissement le :
09/04/2024 00:30
8 avril 2024
Ce soir, 18h30, au cinéma Le Jean Gabin, projection du film de Guy Chapouillé, PRENDRE SOIN DE LA TERRE.
8 avril 2024
Les Petites Cités de Caractère sont à l'initiative des Dimanches de Caractère, auxquels Eymoutiers s'est associé.
Il vous est proposé une visite commentée du vieux cimetière le dimanche 14 avril à 14 h 30. Le rendez-vous est à l'entrée du cimetière et la visite est gratuite. L'inscription est souhaitée auprès de l'Office de Tourisme au 05 55 69 27 81.
On y présentera les plaques de porcelaine, on y parlera de l'architecture des tombes et de l'histoire de quelques familles historiques pelaudes.
L'après-midi sera suivi d'un moment de convivialité autour de produits locaux, au bord de l'étang de Fressingeas.
On vous attend nombreux ...
Il vous est proposé une visite commentée du vieux cimetière le dimanche 14 avril à 14 h 30. Le rendez-vous est à l'entrée du cimetière et la visite est gratuite. L'inscription est souhaitée auprès de l'Office de Tourisme au 05 55 69 27 81.
On y présentera les plaques de porcelaine, on y parlera de l'architecture des tombes et de l'histoire de quelques familles historiques pelaudes.
L'après-midi sera suivi d'un moment de convivialité autour de produits locaux, au bord de l'étang de Fressingeas.
On vous attend nombreux ...
6 avril 2024
Discours de Madame le Maire
Cérémonie du 6 avril 2024
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Les 6 et 7 avril 1944, un piège se referme sur Eymoutiers et sur la vie de 50 personnes, 50 victimes de l’horreur.
Les 6 et 7 avril 1944, il y a 80 ans précisément, là, à l’endroit où nous sommes, dans cette ferme dont aujourd’hui il reste un mur, 50 personnes d’Eymoutiers - sans doute d’autres, des communes voisines, sont rassemblées dans la peur, l’effroi… le courage aussi.
Les 6 et 7 avril 1944, une rafle des juifs est menée par un détachement de la division BREHMER, occupant nazi avec l’aide de la milice et de la police de Vichy.
En mars et avril 1944, la division BREHMER mène des opérations de répression en Dordogne, en Corrèze, en Haute-Vienne. Chez nous, elle a pour but de semer la terreur, réduire les forces du Maquis de la région du Mont Gargan et chasser les juifs.
Les 6 et 7 avril 1944, on note la présence de détachements de cette division dans nos communes voisines : Bugeat, Châteauneuf, Peyrat le château, Rempnat, Saint Amand le petit, St Hilaire, Tarnac, Meilhards, Lacelle.
Jeudi 6 avril, un détachement de cette division encercle Eymoutiers.
C’est un jour de foire, et beaucoup sont pris au piège.
Une personne est tuée, des pelauds sont arrêtés.
Certains otages, dont M. Gilbert Cahen, sont attachés sur un char par les nazis et traversent le bourg pour effrayer la population. Emmené dans la grange, Gilbert Cahen y détruit ses papiers et enterre une médaille. Conduit à la prison de Limoges, il est libéré au bout de 10 jours, il a 15 ans alors et avait modifié son nom.
De la rafle, quelques-uns ont pu fuir ou être cachés par la population.
Les autres sont rassemblés ici, emmenés à la prison de Limoges et transférés à Drancy.
Au début du mois de mai 1944, ils sont acheminés pour deux d’entre eux dans les pays balte, les autres à Auschwitz puis exterminés - la plupart dès leur arrivée.
Il y aura 3 survivants d’Eymoutiers :
Mme Suzanne Cerf
En janvier 1945, à l’approche des russes, les allemands évacuent le camp d’Auschwitz. Suzanne Cerf connait alors la « marche de la mort » pour être transférée au camp de BergenBelsen. Elle sera libérée par les anglais, elle est alors malade du typhus et plus qu’affaiblie.
Mme Suzanne Cerf était présente et a présidé, ici, la première cérémonie officielle le 6 avril 1997, inaugurant la 1ère plaque en hommage aux victimes de la rafle des 6 et 7 avril.
Elle avait souhaité venir seule, elle avait alors expliqué qu’elle n’avait jamais évoqué son histoire à ses enfants. C’est lorsque, dit-elle, ses petits-enfants sont revenus bouleversés après avoir vu le film « La Liste de Schindler » qu’elle a commencé le récit de son passé.
Elle est décédée en 2001.
Le parc où nous nous trouvons porte son nom depuis 2002.
Nous saluons la présence de son fils parmi nous aujourd’hui, Jacques Jacot. Nous le remercions également d’avoir fait un don important à la commune en 2002, ce don a servi à créer, en 2003, à la bibliothèque, un fonds spécifique consacré à la seconde guerre mondiale, plus particulièrement à la Shoah et à la Résistance.
M. André Levy survivant de cette rafle était natif de Niederbronn les bains.
Les premiers réfugiés venant de Niederbronn-les-bains en Alsace arrivent en gare d’Eymoutiers le 5 septembre 1939. Ils sont 750 ce jour là, et seront plus de 3 000 en tout dont plus de 2 300 de Niederbronn recensés sur la liste des réfugiés.
Après l’armistice de juin 1940, les juifs se voient interdire le retour en Alsace alors annexée au Reich allemand.
En novembre 1941, une centaine de juifs réfugiés vivent à Eymoutiers dont une soixante d’alsaciens, et 17 venant de Niederbronn-les-bains.
Mme Jeanne Geismar Schwab a également survécu à la déportation :
Jeanne née Wolf est assignée avec ses deux filles Françoise et Nicole à résidence à Eymoutiers par la Préfecture à partir d’octobre 1941. Jeanne est veuve depuis quelques années. Nicole a 11 ans, Françoise 9. Elles sont accompagnées par le père de Jeanne, Achille WOLF.
Jeanne se remarie à Eymoutiers avec Lucien Geismar en novembre 1943. 4 mois plus tard, c’est le 6 avril 1944.
Le témoignage de Françoise a été recueilli, je vous le transmets tel quel :
« Nous étions en 1943 au collège de Saint Léonard de Noblat, maman pensait qu’il fallait nous cacher, en 1943 le climat s’est détérioré, tout est devenu plus dangereux.
A l’approche des fêtes de Pâques, maman souhaite nous faire passer quelques jours de vacances en famille à Eymoutiers. C’était le mercredi 5 avril, le jeudi 6 au matin, les allemands cernaient la ville.
On pensait évidemment aux rafles mais on ne savait pas si elles auraient lieu dans les maisons ou dans la rue. Vers 15h, le temps était beau. J’avais chaud et je suis montée à la maison. Ma mère m’a dit de redescendre vite. J’ai croisé les allemands dans l’escalier. Ils m’ont vu blonde, avec de belles boucles, ils m’ont laissé passer. Mon grand-père maternel m’a fait signe de la tête par la fenêtre, un adieu. Mes parents sont montés quelques instant plus tard dans une voiture.
Je suis partie à la recherche de ma soeur. Elle avait été prévenir mes autres grands-parents.
Françoise témoigne toujours :
« Lucien (son beau-père), Sylvain et Marcel (de sa belle famille) sont entrés au camp d’Auschwitz. Marcel a été gazé et brulé en septembre 1944, mon beau-père et Sylvain ont tenu le coup jusqu’à la fin. Quelqu’un nous a dit qu’ils ont été tués au lance-flamme. Les autres, la femme de Sylvain qui était enceinte et mon grand-père ont été gazés et brulés en arrivant.
Après la rafle du 6 avril, où nous étions présentes, Nicole et moi sommes retournés à l’internat du collège de jeunes filles de Saint Léonard où nous étions cachées depuis 1943.
Après une quinzaine de jours, un jeune homme est venu nous chercher pour nous emmener en Suisse avec d’autres enfants.
Nicole épouse Bonaventure a été directrice de recherches au CNRS de Strasbourg. Elle est décédé en 2021.
Françoise a épousé Freddy Azoulay, elle est devenue institutrice et partie s’installer en Israël, où elle vit toujours.
En 1996, Françoise Azoulay fait une visite incognito à Eymoutiers. Puis elle écrit une lettre au Maire - Daniel Perducat - pour exprimer sa surprise et sa tristesse de n’avoir trouvé à Eymoutiers aucune plaque rappelant - je la cite ….« la rafle des 80 personnes perpétrée les 6 et 7 avril 1944 ».
Cette lettre, chers Daniel et Jean-Pierre, je ne peux qu’imaginer la surprise avec laquelle vous avez pu l’accueillir, voir même peut-être du doute.
Comment, Eymoutiers si consciente de son identité, pouvait avoir « oublié » ce moment de son histoire.
C’est alors que, tous les deux, vous avez entrepris un travail de recherches de documents, de témoignages dans les cartons du grenier de la Mairie puis dans les archives de l’Institut d’Histoire du Temps Présent et plus « laborieusement » - je vous cite - dans les archives nationales.
Par le biais de Mme Azoulay, vous avez reçu une liste envoyée par Maître Karsfled dont le grand combat aura été de retracer le chemin des disparus juifs. Grâce à cela nous pouvons donner à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants, des noms, des âges, des identités.
C’est ainsi que votre travail de recherches a pu établir la réalité d’un fait :
Eymoutiers a connu les 6 et 7 avril 1944 une rafle de personnes juives dont plusieurs enfants de 16 à 2 ans et même un petit Francis d’à peine 4 mois.
Après l’étonnement et un an de recherches, le 6 avril 1997, l’heure était à la commémoration officielle d’une première plaque pour rendre hommage à la mémoire des « oubliés d’Eymoutiers».
Françoise et Nicole, étaient présentes ici même et ont exprimé une reconnaissance sans limite pour le travail de mémoire qui a été fait.
Au fil de vos recherches, vous avez ajouté une plaque en mémoire des victimes de la rafle de 1942 et recensés plus de victimes raflées en 1944 passant de 45 à 50 confirmés. L’idée d’une nouvelle plaque a alors germé avec le recensement des noms, âges au moment de la rafle.
Je souhaite remercier au nom de tous les pelauds, des familles également, Monsieur le maire honoraire Daniel Perducat et Jean-Pierre Faye alors 1er adjoint pour leur travail et engagement et pour nous permettre aujourd’hui et à l’avenir - hommage et travail de mémoire ! Merci Messieurs.
Vous avez redonné une histoire à ces hommes, femmes, enfants dont nous tentons de capter l’horreur qu’a pu être leur existence à partir des 6 et 7 avril 1944.
Horreur dont le fondement est d’une seule logique implacable : exterminer totalement, froidement, méthodiquement l’existence de l’Autre - les juifs et vaincre la résistance partout où elle se trouve.
Des familles pelaudes ont combattu le racisme et l’antisémitisme et ont aidé les réfugiés.
Des résistants ont lutté face aux forces ennemies.
Des témoignages notamment ceux des 2 soeurs Françoise et Nicole, de Suzanne Cerf, des familles de victimes, également des récits des pelauds, et la lecture de certains ouvrages comme ceux de Georges Guingois permettent de retracer l’impensable histoire à Eymoutiers reproduite de manière démesurée avec une horrible froideur dans bien de nos communes dont deux désormais plus que célèbres autour de nous :
Tulle le vendredi 9 juin 1944
Oradour sur glane le samedi 10 juin 1944.
Je salue la présence de la présence de Monsieur le maire honoraire d’Oradour sur Glane, ville martyre, de Monsieur le maire d’Oradour, Philippe Lacroix qui au-delà de leur mission de maire, travaillent au quotidien pour le devoir de mémoire de leur village martyr. Accompagnés par Monsieur le maire de sa commune jumelée BELCHITÉ, village martyr d’Espagne à côté de Saragosse, et du président de l’association nationale des familles martyres d’Oradour sur Glane.
Je salue et remercie pour sa présence Madame le Maire de Niederbronn les bains, Anne Guillier, qui prend le devoir de mémoire comme une grande responsabilité. Niederbronn les bains avec qui nous nous devons de partager encore et toujours notre histoire commune.
A Eymoutiers, comme dans d’autres communes, nombreux sont ceux qui ont payé le prix fort de leur engagement face à la barbarie et notamment dans la Résistance.
A Eymoutiers, plusieurs de ces familles ont été touchées par la déportation : La famille Bourdarias, La famille Pradaut, La famille Périgaud avec Mélanie Périgaud décédée au camp de BergenBelsen dont une stèle à Farsac nous rappelle à sa mémoire à chaque cérémonie.
Également à Eymoutiers des familles ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs.
Deux d'entre eux ont été honorés en juillet 2015 lors d’une cérémonie d’hommage aux Justes à la mairie d’Eymoutiers. Le couple Pénicaud, Henri et Marie-Berthe, ont reçu, à titre posthume, la médaille des Justes parmi la Nation pour avoir sauvé des griffes des nazis Micheline Papiernik (née Wolanowski) lors de la rafle du 6 avril.
La mémoire pelaude n’est peut-être pas totalement écrite, il y a sans doute encore à faire.
Nous devons faire sans leur voix. Alors sachons travailler avec les témoignages de nos anciens, leurs écrits, leurs récits, les livres, les documentaires, les historiens, les enseignants, les enfants des familles, les amis, les associations.
Commémorons. Travaillons. Retraçons. Questionnons.
Chers élèves, questionnez vos parents, grands-parents, arrières, demandez leur de vous raconter. Questionnez 1 fois, peut-être 2 ou 3. Ne laissez pas passer ça.
J’ai questionné mon grand-père, une unique fois, il ne m’a pas répondu, juste par un geste de la tête, je savais qu’il savait l’horreur. Je n’ai pas insisté, personne n’a osé insister… On ne saura jamais.
Le récit des familles est important. Essentiel. Les histoires font l’Histoire. Les histoires vous apprennent différemment des cours. Elles vous préparent à entrer dans la vie, faire des choix, porter des valeurs, des combats.
Apprenez de vos grands parents, parents, proches. Questionnez les, questionnez une fois, deux fois, trois fois.
Je reprends le fil de quelques histoires…
Celle de Monique Salomon - présente lors de la 1ère commémoration en 1997 dont le père Marcel Salomon et sa mère Rosette ont été raflés le 6 avril. Les allemands arrêtent Rosette. Marcel, apprenant l’arrestation de sa femme, décide de se rendre aux allemands pour la rejoindre.
Sa grand-mère et elle, alors âgé de 9 ans, ont été « épargnées » selon le récit même de Monique.
Etait présent également le 6 avril 1997, Pierre Weil, fils de Myrtil et Yvonne Weil. Myrtil était employé à la mairie de Niederbronn, arrivés en famille en septembre 1939, il a été employé à la mairie d’Eymoutiers jusqu’au 7 avril, où ils ont été emmené ici avec sa femme rejoindre les autres raflés.
D’autres histoires des familles, notamment celle de Laurent Zylberstajn leur petit-fils, présent aujourd’hui et accompagné de 13 membres de sa famille, l’histoire de la famille de Chaïm et Bina Mandelbaum.
Chaïm Mandelbaum a été arrêté le 7 avril à St Amand le petit où il était parti se cacher avec Alex Cywiak, 15 ans, son neveu attaché à un char, son corps mutilé a été retrouvé à St Amand-le-petit le 3 mai. Bina Mandelbaum sa femme enceinte au moment de la rafle, n’était pas à son domicile, elle est partie se cacher où elle a pu avec sa fille Sarah. Elle a accouché de sa fille Nicole à la maternité de Neuvic Entier en juillet 44. Sarah Mandelbaum-Zylbersztajn est décédée en 2023.
Des histoires de familles de déportés, il y en a plusieurs ici…
Des histoires de familles de déportés juifs, il y a six millions à travers le monde…
Six millions de juifs exterminés pendant la Shoah.
Aujourd’hui, bien au-delà de cette cérémonie à Eymoutiers, il s’agit de l’histoire de l’Humanité.
Préservons là, et pour cela travaillons au devoir de mémoire. La mémoire ne va pas de soi, il lui faut des lieux, des temps, des dates, des stèles, des rassemblements, des commémorations, des procès, des archives, des livres, des travaux, des êtres, des volontés.
Commémorons aujourd’hui une tragédie, commémorons l’espoir, le courage et la dignité.
Nous avons un devoir de réflexion, de lutte contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, de révisionnisme. Nous avons un devoir de réflexion contre toute forme d’oubli.
Je cite Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986 «ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence».
Commémorons toujours. N’oublions jamais.
Ce devoir de mémoire est de notre responsabilité à tous parce que nous sommes des citoyens du Monde, dépendant les uns des autres, dépendant de notre Histoire.
Une attaque contre un pays, contre un peuple, contre un individu, quels qu’ils soient est une attaque contre l’Humanité, contre nous-même.
Un attentat, une guerre, une volonté de détruire, de passer à tabac, d’exterminer : cette atrocité inhumaine raisonne en chacun d’entre nous chaque jour.
Alors face à ceux qui appuient leurs discours, leurs actes sur les relents de la haine de l’autre, de la terreur, de la Guerre,
notre force… cherchons là,
dans toute notre humanité, au plus profond de nous-mêmes, dans la dignité de la nature humaine.
Cérémonie du 6 avril 2024
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Les 6 et 7 avril 1944, un piège se referme sur Eymoutiers et sur la vie de 50 personnes, 50 victimes de l’horreur.
Les 6 et 7 avril 1944, il y a 80 ans précisément, là, à l’endroit où nous sommes, dans cette ferme dont aujourd’hui il reste un mur, 50 personnes d’Eymoutiers - sans doute d’autres, des communes voisines, sont rassemblées dans la peur, l’effroi… le courage aussi.
Les 6 et 7 avril 1944, une rafle des juifs est menée par un détachement de la division BREHMER, occupant nazi avec l’aide de la milice et de la police de Vichy.
En mars et avril 1944, la division BREHMER mène des opérations de répression en Dordogne, en Corrèze, en Haute-Vienne. Chez nous, elle a pour but de semer la terreur, réduire les forces du Maquis de la région du Mont Gargan et chasser les juifs.
Les 6 et 7 avril 1944, on note la présence de détachements de cette division dans nos communes voisines : Bugeat, Châteauneuf, Peyrat le château, Rempnat, Saint Amand le petit, St Hilaire, Tarnac, Meilhards, Lacelle.
Jeudi 6 avril, un détachement de cette division encercle Eymoutiers.
C’est un jour de foire, et beaucoup sont pris au piège.
Une personne est tuée, des pelauds sont arrêtés.
Certains otages, dont M. Gilbert Cahen, sont attachés sur un char par les nazis et traversent le bourg pour effrayer la population. Emmené dans la grange, Gilbert Cahen y détruit ses papiers et enterre une médaille. Conduit à la prison de Limoges, il est libéré au bout de 10 jours, il a 15 ans alors et avait modifié son nom.
De la rafle, quelques-uns ont pu fuir ou être cachés par la population.
Les autres sont rassemblés ici, emmenés à la prison de Limoges et transférés à Drancy.
Au début du mois de mai 1944, ils sont acheminés pour deux d’entre eux dans les pays balte, les autres à Auschwitz puis exterminés - la plupart dès leur arrivée.
Il y aura 3 survivants d’Eymoutiers :
Mme Suzanne Cerf
En janvier 1945, à l’approche des russes, les allemands évacuent le camp d’Auschwitz. Suzanne Cerf connait alors la « marche de la mort » pour être transférée au camp de BergenBelsen. Elle sera libérée par les anglais, elle est alors malade du typhus et plus qu’affaiblie.
Mme Suzanne Cerf était présente et a présidé, ici, la première cérémonie officielle le 6 avril 1997, inaugurant la 1ère plaque en hommage aux victimes de la rafle des 6 et 7 avril.
Elle avait souhaité venir seule, elle avait alors expliqué qu’elle n’avait jamais évoqué son histoire à ses enfants. C’est lorsque, dit-elle, ses petits-enfants sont revenus bouleversés après avoir vu le film « La Liste de Schindler » qu’elle a commencé le récit de son passé.
Elle est décédée en 2001.
Le parc où nous nous trouvons porte son nom depuis 2002.
Nous saluons la présence de son fils parmi nous aujourd’hui, Jacques Jacot. Nous le remercions également d’avoir fait un don important à la commune en 2002, ce don a servi à créer, en 2003, à la bibliothèque, un fonds spécifique consacré à la seconde guerre mondiale, plus particulièrement à la Shoah et à la Résistance.
M. André Levy survivant de cette rafle était natif de Niederbronn les bains.
Les premiers réfugiés venant de Niederbronn-les-bains en Alsace arrivent en gare d’Eymoutiers le 5 septembre 1939. Ils sont 750 ce jour là, et seront plus de 3 000 en tout dont plus de 2 300 de Niederbronn recensés sur la liste des réfugiés.
Après l’armistice de juin 1940, les juifs se voient interdire le retour en Alsace alors annexée au Reich allemand.
En novembre 1941, une centaine de juifs réfugiés vivent à Eymoutiers dont une soixante d’alsaciens, et 17 venant de Niederbronn-les-bains.
Mme Jeanne Geismar Schwab a également survécu à la déportation :
Jeanne née Wolf est assignée avec ses deux filles Françoise et Nicole à résidence à Eymoutiers par la Préfecture à partir d’octobre 1941. Jeanne est veuve depuis quelques années. Nicole a 11 ans, Françoise 9. Elles sont accompagnées par le père de Jeanne, Achille WOLF.
Jeanne se remarie à Eymoutiers avec Lucien Geismar en novembre 1943. 4 mois plus tard, c’est le 6 avril 1944.
Le témoignage de Françoise a été recueilli, je vous le transmets tel quel :
« Nous étions en 1943 au collège de Saint Léonard de Noblat, maman pensait qu’il fallait nous cacher, en 1943 le climat s’est détérioré, tout est devenu plus dangereux.
A l’approche des fêtes de Pâques, maman souhaite nous faire passer quelques jours de vacances en famille à Eymoutiers. C’était le mercredi 5 avril, le jeudi 6 au matin, les allemands cernaient la ville.
On pensait évidemment aux rafles mais on ne savait pas si elles auraient lieu dans les maisons ou dans la rue. Vers 15h, le temps était beau. J’avais chaud et je suis montée à la maison. Ma mère m’a dit de redescendre vite. J’ai croisé les allemands dans l’escalier. Ils m’ont vu blonde, avec de belles boucles, ils m’ont laissé passer. Mon grand-père maternel m’a fait signe de la tête par la fenêtre, un adieu. Mes parents sont montés quelques instant plus tard dans une voiture.
Je suis partie à la recherche de ma soeur. Elle avait été prévenir mes autres grands-parents.
Françoise témoigne toujours :
« Lucien (son beau-père), Sylvain et Marcel (de sa belle famille) sont entrés au camp d’Auschwitz. Marcel a été gazé et brulé en septembre 1944, mon beau-père et Sylvain ont tenu le coup jusqu’à la fin. Quelqu’un nous a dit qu’ils ont été tués au lance-flamme. Les autres, la femme de Sylvain qui était enceinte et mon grand-père ont été gazés et brulés en arrivant.
Après la rafle du 6 avril, où nous étions présentes, Nicole et moi sommes retournés à l’internat du collège de jeunes filles de Saint Léonard où nous étions cachées depuis 1943.
Après une quinzaine de jours, un jeune homme est venu nous chercher pour nous emmener en Suisse avec d’autres enfants.
Nicole épouse Bonaventure a été directrice de recherches au CNRS de Strasbourg. Elle est décédé en 2021.
Françoise a épousé Freddy Azoulay, elle est devenue institutrice et partie s’installer en Israël, où elle vit toujours.
En 1996, Françoise Azoulay fait une visite incognito à Eymoutiers. Puis elle écrit une lettre au Maire - Daniel Perducat - pour exprimer sa surprise et sa tristesse de n’avoir trouvé à Eymoutiers aucune plaque rappelant - je la cite ….« la rafle des 80 personnes perpétrée les 6 et 7 avril 1944 ».
Cette lettre, chers Daniel et Jean-Pierre, je ne peux qu’imaginer la surprise avec laquelle vous avez pu l’accueillir, voir même peut-être du doute.
Comment, Eymoutiers si consciente de son identité, pouvait avoir « oublié » ce moment de son histoire.
C’est alors que, tous les deux, vous avez entrepris un travail de recherches de documents, de témoignages dans les cartons du grenier de la Mairie puis dans les archives de l’Institut d’Histoire du Temps Présent et plus « laborieusement » - je vous cite - dans les archives nationales.
Par le biais de Mme Azoulay, vous avez reçu une liste envoyée par Maître Karsfled dont le grand combat aura été de retracer le chemin des disparus juifs. Grâce à cela nous pouvons donner à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants, des noms, des âges, des identités.
C’est ainsi que votre travail de recherches a pu établir la réalité d’un fait :
Eymoutiers a connu les 6 et 7 avril 1944 une rafle de personnes juives dont plusieurs enfants de 16 à 2 ans et même un petit Francis d’à peine 4 mois.
Après l’étonnement et un an de recherches, le 6 avril 1997, l’heure était à la commémoration officielle d’une première plaque pour rendre hommage à la mémoire des « oubliés d’Eymoutiers».
Françoise et Nicole, étaient présentes ici même et ont exprimé une reconnaissance sans limite pour le travail de mémoire qui a été fait.
Au fil de vos recherches, vous avez ajouté une plaque en mémoire des victimes de la rafle de 1942 et recensés plus de victimes raflées en 1944 passant de 45 à 50 confirmés. L’idée d’une nouvelle plaque a alors germé avec le recensement des noms, âges au moment de la rafle.
Je souhaite remercier au nom de tous les pelauds, des familles également, Monsieur le maire honoraire Daniel Perducat et Jean-Pierre Faye alors 1er adjoint pour leur travail et engagement et pour nous permettre aujourd’hui et à l’avenir - hommage et travail de mémoire ! Merci Messieurs.
Vous avez redonné une histoire à ces hommes, femmes, enfants dont nous tentons de capter l’horreur qu’a pu être leur existence à partir des 6 et 7 avril 1944.
Horreur dont le fondement est d’une seule logique implacable : exterminer totalement, froidement, méthodiquement l’existence de l’Autre - les juifs et vaincre la résistance partout où elle se trouve.
Des familles pelaudes ont combattu le racisme et l’antisémitisme et ont aidé les réfugiés.
Des résistants ont lutté face aux forces ennemies.
Des témoignages notamment ceux des 2 soeurs Françoise et Nicole, de Suzanne Cerf, des familles de victimes, également des récits des pelauds, et la lecture de certains ouvrages comme ceux de Georges Guingois permettent de retracer l’impensable histoire à Eymoutiers reproduite de manière démesurée avec une horrible froideur dans bien de nos communes dont deux désormais plus que célèbres autour de nous :
Tulle le vendredi 9 juin 1944
Oradour sur glane le samedi 10 juin 1944.
Je salue la présence de la présence de Monsieur le maire honoraire d’Oradour sur Glane, ville martyre, de Monsieur le maire d’Oradour, Philippe Lacroix qui au-delà de leur mission de maire, travaillent au quotidien pour le devoir de mémoire de leur village martyr. Accompagnés par Monsieur le maire de sa commune jumelée BELCHITÉ, village martyr d’Espagne à côté de Saragosse, et du président de l’association nationale des familles martyres d’Oradour sur Glane.
Je salue et remercie pour sa présence Madame le Maire de Niederbronn les bains, Anne Guillier, qui prend le devoir de mémoire comme une grande responsabilité. Niederbronn les bains avec qui nous nous devons de partager encore et toujours notre histoire commune.
A Eymoutiers, comme dans d’autres communes, nombreux sont ceux qui ont payé le prix fort de leur engagement face à la barbarie et notamment dans la Résistance.
A Eymoutiers, plusieurs de ces familles ont été touchées par la déportation : La famille Bourdarias, La famille Pradaut, La famille Périgaud avec Mélanie Périgaud décédée au camp de BergenBelsen dont une stèle à Farsac nous rappelle à sa mémoire à chaque cérémonie.
Également à Eymoutiers des familles ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs.
Deux d'entre eux ont été honorés en juillet 2015 lors d’une cérémonie d’hommage aux Justes à la mairie d’Eymoutiers. Le couple Pénicaud, Henri et Marie-Berthe, ont reçu, à titre posthume, la médaille des Justes parmi la Nation pour avoir sauvé des griffes des nazis Micheline Papiernik (née Wolanowski) lors de la rafle du 6 avril.
La mémoire pelaude n’est peut-être pas totalement écrite, il y a sans doute encore à faire.
Nous devons faire sans leur voix. Alors sachons travailler avec les témoignages de nos anciens, leurs écrits, leurs récits, les livres, les documentaires, les historiens, les enseignants, les enfants des familles, les amis, les associations.
Commémorons. Travaillons. Retraçons. Questionnons.
Chers élèves, questionnez vos parents, grands-parents, arrières, demandez leur de vous raconter. Questionnez 1 fois, peut-être 2 ou 3. Ne laissez pas passer ça.
J’ai questionné mon grand-père, une unique fois, il ne m’a pas répondu, juste par un geste de la tête, je savais qu’il savait l’horreur. Je n’ai pas insisté, personne n’a osé insister… On ne saura jamais.
Le récit des familles est important. Essentiel. Les histoires font l’Histoire. Les histoires vous apprennent différemment des cours. Elles vous préparent à entrer dans la vie, faire des choix, porter des valeurs, des combats.
Apprenez de vos grands parents, parents, proches. Questionnez les, questionnez une fois, deux fois, trois fois.
Je reprends le fil de quelques histoires…
Celle de Monique Salomon - présente lors de la 1ère commémoration en 1997 dont le père Marcel Salomon et sa mère Rosette ont été raflés le 6 avril. Les allemands arrêtent Rosette. Marcel, apprenant l’arrestation de sa femme, décide de se rendre aux allemands pour la rejoindre.
Sa grand-mère et elle, alors âgé de 9 ans, ont été « épargnées » selon le récit même de Monique.
Etait présent également le 6 avril 1997, Pierre Weil, fils de Myrtil et Yvonne Weil. Myrtil était employé à la mairie de Niederbronn, arrivés en famille en septembre 1939, il a été employé à la mairie d’Eymoutiers jusqu’au 7 avril, où ils ont été emmené ici avec sa femme rejoindre les autres raflés.
D’autres histoires des familles, notamment celle de Laurent Zylberstajn leur petit-fils, présent aujourd’hui et accompagné de 13 membres de sa famille, l’histoire de la famille de Chaïm et Bina Mandelbaum.
Chaïm Mandelbaum a été arrêté le 7 avril à St Amand le petit où il était parti se cacher avec Alex Cywiak, 15 ans, son neveu attaché à un char, son corps mutilé a été retrouvé à St Amand-le-petit le 3 mai. Bina Mandelbaum sa femme enceinte au moment de la rafle, n’était pas à son domicile, elle est partie se cacher où elle a pu avec sa fille Sarah. Elle a accouché de sa fille Nicole à la maternité de Neuvic Entier en juillet 44. Sarah Mandelbaum-Zylbersztajn est décédée en 2023.
Des histoires de familles de déportés, il y en a plusieurs ici…
Des histoires de familles de déportés juifs, il y a six millions à travers le monde…
Six millions de juifs exterminés pendant la Shoah.
Aujourd’hui, bien au-delà de cette cérémonie à Eymoutiers, il s’agit de l’histoire de l’Humanité.
Préservons là, et pour cela travaillons au devoir de mémoire. La mémoire ne va pas de soi, il lui faut des lieux, des temps, des dates, des stèles, des rassemblements, des commémorations, des procès, des archives, des livres, des travaux, des êtres, des volontés.
Commémorons aujourd’hui une tragédie, commémorons l’espoir, le courage et la dignité.
Nous avons un devoir de réflexion, de lutte contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, de révisionnisme. Nous avons un devoir de réflexion contre toute forme d’oubli.
Je cite Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986 «ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence».
Commémorons toujours. N’oublions jamais.
Ce devoir de mémoire est de notre responsabilité à tous parce que nous sommes des citoyens du Monde, dépendant les uns des autres, dépendant de notre Histoire.
Une attaque contre un pays, contre un peuple, contre un individu, quels qu’ils soient est une attaque contre l’Humanité, contre nous-même.
Un attentat, une guerre, une volonté de détruire, de passer à tabac, d’exterminer : cette atrocité inhumaine raisonne en chacun d’entre nous chaque jour.
Alors face à ceux qui appuient leurs discours, leurs actes sur les relents de la haine de l’autre, de la terreur, de la Guerre,
notre force… cherchons là,
dans toute notre humanité, au plus profond de nous-mêmes, dans la dignité de la nature humaine.
6 avril 2024
Ce matin a eu lieu une très belle cérémonie d’hommage aux victimes de la rafle des 6 et 7 avril 1944 à Eymoutiers en ce jour anniversaire des 80 ans.
Une nouvelle plaque a été dévoilée portant le nom des 50 personnes juives raflées, et leur âge au moment de la rafle.
Les élèves du collège Georges Guingouin ont lu la plaque. Jaap Mulder et les musiciens de Gare de l’Est ont rendu des hommages musicaux. Les élèves du collège ont ensuite lu des lettres de déportés, remerciés par leur principal, M. Thierry Pascal.
Les messages de M. le Président de la communauté israélite de Limoges, M. Claude Lehr, de Mme le Maire d’Eymoutiers Mélanie Plazanet et de M. le Préfet de la Haute-Vienne, Monsieur François Pesneau ont été dit.
Les élèves du collège ont ensuite chanté Nuit et Brouillard de Jean Ferrat accompagnés par les musiciens. Des dépôts de gerbe ont suivi puis l’hommage aux Morts, l’Hymne, puis les autorités et personnalités ont salué les porte-drapeaux et les élèves.
En présence de :
Monsieur le Préfet de la Haute-Vienne
Monsieur le Préfet délégué, en charge des commémorations du 80ème anniversaire
Monsieur le Député
Madame la Sénatrice
Monsieur le Sénateur
Monsieur le Président du Conseil Régional représenté
Madame la 1ère vice-présidente du Conseil Départemental
Monsieur le Capitaine, commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Vienne
Monsieur le Maire honoraire d’Eymoutiers
Monsieur l’ancien maire-adjoint d’Eymoutiers
Les membres des familles de victimes
Les amis des familles
Monsieur le président de la communauté israélite de Limoges
Madame la conseillère départementale du canton d’Eymoutiers
Mesdames et messieurs les élus de la communauté de communes des Portes de Vassivière et communes voisines
Madame le Maire de Niederbronn les bains, commune d’amitié d’Eymoutiers
Monsieur le maire honoraire d’Oradour sur Glane, ville martyre
Monsieur le maire d’Oradour sur Glane,
Monsieur le Maire de Belchité, ville martyre en Espagne
Monsieur le président de l’association nationale des familles martyres d’Oradour sur Glane
Mesdames et messieurs les représentants des associations mémorielles ANACR, FNACA, Cercle Historique Pelaud
Mesdames et messieurs des corps constitués, pompiers gendarmerie, enseignants
Monsieur le principal du collège Georges Guingoin
Les élèves du collège
Mesdames et messieurs les agents de la commune d’Eymoutiers,
Des personnalités, des enfants
Une nouvelle plaque a été dévoilée portant le nom des 50 personnes juives raflées, et leur âge au moment de la rafle.
Les élèves du collège Georges Guingouin ont lu la plaque. Jaap Mulder et les musiciens de Gare de l’Est ont rendu des hommages musicaux. Les élèves du collège ont ensuite lu des lettres de déportés, remerciés par leur principal, M. Thierry Pascal.
Les messages de M. le Président de la communauté israélite de Limoges, M. Claude Lehr, de Mme le Maire d’Eymoutiers Mélanie Plazanet et de M. le Préfet de la Haute-Vienne, Monsieur François Pesneau ont été dit.
Les élèves du collège ont ensuite chanté Nuit et Brouillard de Jean Ferrat accompagnés par les musiciens. Des dépôts de gerbe ont suivi puis l’hommage aux Morts, l’Hymne, puis les autorités et personnalités ont salué les porte-drapeaux et les élèves.
En présence de :
Monsieur le Préfet de la Haute-Vienne
Monsieur le Préfet délégué, en charge des commémorations du 80ème anniversaire
Monsieur le Député
Madame la Sénatrice
Monsieur le Sénateur
Monsieur le Président du Conseil Régional représenté
Madame la 1ère vice-présidente du Conseil Départemental
Monsieur le Capitaine, commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Vienne
Monsieur le Maire honoraire d’Eymoutiers
Monsieur l’ancien maire-adjoint d’Eymoutiers
Les membres des familles de victimes
Les amis des familles
Monsieur le président de la communauté israélite de Limoges
Madame la conseillère départementale du canton d’Eymoutiers
Mesdames et messieurs les élus de la communauté de communes des Portes de Vassivière et communes voisines
Madame le Maire de Niederbronn les bains, commune d’amitié d’Eymoutiers
Monsieur le maire honoraire d’Oradour sur Glane, ville martyre
Monsieur le maire d’Oradour sur Glane,
Monsieur le Maire de Belchité, ville martyre en Espagne
Monsieur le président de l’association nationale des familles martyres d’Oradour sur Glane
Mesdames et messieurs les représentants des associations mémorielles ANACR, FNACA, Cercle Historique Pelaud
Mesdames et messieurs des corps constitués, pompiers gendarmerie, enseignants
Monsieur le principal du collège Georges Guingoin
Les élèves du collège
Mesdames et messieurs les agents de la commune d’Eymoutiers,
Des personnalités, des enfants
6 avril 2024
Bonjour en cette journée souvenir pour Eymoutiers, 80 ans plus tard.
3 avril 2024
EYMOUTIERS GALLO-ROMAIN
2 -URNE FUNERAIRE DE DOULAYE
A Doulaye, en février 1949, un garçon de ferme au service de M. Manivaud, voulant déplacer une grosse pierre qui le gênait, attela au bloc une paire de bœufs et arracha le couvercle d’un coffre funéraire en granite.
Le champ de la découverte est situé à 500 mètres à l’ouest du village de Doulaye et à 250 m de la route D 979.
Le coffre funéraire se compose des deux parties traditionnelles, la ciste et le couvercle qui venait s’emboîter dans le bourreler supérieur de la ciste d’une manière parfaite. Les deux parties du coffre ont reçu chacune une cavité rectangulaire, diamétralement opposées et qui permettaient de recevoir l’extrémité de leviers pour permettre de déplacer le cylindre en le faisant rouler.
A l’intérieur se trouvait une urne cinéraire en verre épais de couleur verdâtre. Elle a été brisée lors de l’extraction du coffre. Cette urne renfermait des cendres et des ossements à demi-calcinés.
Dans le coffre se trouvait une obole à Caron, monnaie en bronze de l’époque de Trajan qui fut empereur de 98 à 117. Elle permet une datation approximative de la sépulture.
Autour du coffre se trouvaient divers objets dont des poteries, certaines très fines, d’autres plus grossières qui ont été brisées lors du dégagement du coffre. Un glaive en fer de 44cm avait été déposé près du coffre. Il est du type à antennes. Ce type d’épée est archaïque. Il s’agit d’une arme protohistorique, nullement romaine et de production régionale.
Il a aussi été retrouvé un clou en fer et des fragments de verre.
A 150 mètres au sud, une source déverse son eau dans une petite mare. Dans un champ situé en bordure, la charrue ramène régulièrement un grand nombre de tuiles et de briques gallo-romaines, contenant des grains de quartz dans la patte, ce qui indique une production locale.
Il a été mis au jour de gros blocs équarris réemployés dans la construction de la maison, ainsi qu’un fragment de colonne.
C’est dans ce champ qu’il convient de situer la demeure du personnage dont a été retrouvée la sépulture.
Source : Jean Perrier dans le bulletin de la Société Historique et Archéologique du Limousin n°BSHL-T083-1950.
A part le coffre conservé, que sont devenus les autres vestiges ? Mystère …
2 -URNE FUNERAIRE DE DOULAYE
A Doulaye, en février 1949, un garçon de ferme au service de M. Manivaud, voulant déplacer une grosse pierre qui le gênait, attela au bloc une paire de bœufs et arracha le couvercle d’un coffre funéraire en granite.
Le champ de la découverte est situé à 500 mètres à l’ouest du village de Doulaye et à 250 m de la route D 979.
Le coffre funéraire se compose des deux parties traditionnelles, la ciste et le couvercle qui venait s’emboîter dans le bourreler supérieur de la ciste d’une manière parfaite. Les deux parties du coffre ont reçu chacune une cavité rectangulaire, diamétralement opposées et qui permettaient de recevoir l’extrémité de leviers pour permettre de déplacer le cylindre en le faisant rouler.
A l’intérieur se trouvait une urne cinéraire en verre épais de couleur verdâtre. Elle a été brisée lors de l’extraction du coffre. Cette urne renfermait des cendres et des ossements à demi-calcinés.
Dans le coffre se trouvait une obole à Caron, monnaie en bronze de l’époque de Trajan qui fut empereur de 98 à 117. Elle permet une datation approximative de la sépulture.
Autour du coffre se trouvaient divers objets dont des poteries, certaines très fines, d’autres plus grossières qui ont été brisées lors du dégagement du coffre. Un glaive en fer de 44cm avait été déposé près du coffre. Il est du type à antennes. Ce type d’épée est archaïque. Il s’agit d’une arme protohistorique, nullement romaine et de production régionale.
Il a aussi été retrouvé un clou en fer et des fragments de verre.
A 150 mètres au sud, une source déverse son eau dans une petite mare. Dans un champ situé en bordure, la charrue ramène régulièrement un grand nombre de tuiles et de briques gallo-romaines, contenant des grains de quartz dans la patte, ce qui indique une production locale.
Il a été mis au jour de gros blocs équarris réemployés dans la construction de la maison, ainsi qu’un fragment de colonne.
C’est dans ce champ qu’il convient de situer la demeure du personnage dont a été retrouvée la sépulture.
Source : Jean Perrier dans le bulletin de la Société Historique et Archéologique du Limousin n°BSHL-T083-1950.
A part le coffre conservé, que sont devenus les autres vestiges ? Mystère …
1 avril 2024