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LES VITRAUX DE LA COLLEGIALE

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Depuis quelques années, notre collégiale est l’objet de soins particuliers et les travaux y sont nombreux : restauration des verrières, réfection des voûtes et des peintures murales, remplacement des abat-son en ciment par de nouveaux en bois (comme autrefois), démolition de la sacristie, pour ne citer que les plus récents. Le vénérable édifice le mérite bien d’autant qu’il représente, avec le riche patrimoine monumental de notre cité, l’atout touristique majeur d’Eymoutiers.

Construite au XIéme siècle dans le style roman, l’église collégiale Saint-Etienne d’Eymoutiers a été fortement endommagée, en particulier pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), guerre qui fut particulièrement acharnée dans ce Limousin situé alors à la limite des possessions françaises et anglaises.

Le chœur roman, totalement détruit, sera remplacé par un magnifique chœur gothique tardif, commencé en 1451.

C’est dans ce chœur et ses deux bas-côtés que l’on peut admirer le remarquable ensemble de vitaux qui font la réputation de notre collégiale.

Sur une vingtaine de baies ouvragées, presque toutes ont été exécutées entre 1460 et 1485 par des maîtres verriers limousins dont on ne connaît pas, cependant, l’identité ; mais certains auraient pu appartenir à un même atelier. Ainsi, les verrières des deux bas-côtés (sauf une) présentent des similitudes dans l’emploi de la peinture en grisaille et du jaune d’argent. De même, les trois verrières centrales du chœur montrent une grande analogie dans la composition de l’image et se distinguent par l’abondance et l’intensité des couleurs vives ; elles seraient les plus récentes (vers 1480).

Toutefois, les vitraux d’Eymoutiers présentent une grande unité dans la technique des couleurs et dans la composition des scènes.

Caractéristique des vitraux d’Eymoutiers est l’emploi systématique de la peinture à la grisaille : visages, mains, peau, vêtements blancs et grands éléments architecturaux sont traités dans cette couleur alors que le jaune d’argent vient souligner les détails architecturaux (frises, chapiteaux, nervures des voûtes) ainsi que certains ornements des vêtements, cheveux et barbes, damier du sol. Les verres colorés dans la masse (rouge, bleu, vert, pourpre) sont utilisés pour la représentation des ensembles vestimentaires et des tentures damassées devant lesquelles se tiennent les personnages.

Très caractéristique également est la composition des scènes.

Chaque étage de la verrière représente un personnage en pied ou agenouillé, dans une attitude figée. Tous ces personnages sont dessinés devant une tenture damassée de couleur vive, complémentaire de celle de l’habit. Remarquons que dans l’avant-dernière verrière du bas-côté sud du chœur, juste avant le confessionnal, les étages regroupent deux ou trois personnages, mais la représentation demeure identique.

Les personnages présentés sont presque tous des saints : la Vierge et l’Enfant, Joseph et les saints les plus importants : Jean l’Evangéliste et Jean le Baptiste, Anne, Laurent, Madeleine, Michel, Antoine, Catherine, Jacques, Pierre, Thomas, Paul, Etienne Christophe, Philippe, Barthélemy, Sébastien, etc. Mais les saints locaux comme Léonard, Valérie et Psalmet ne sont pas absents.

Sont représentés également des donateurs : le roi saint Louis (qui symbolise l’aide apportée par la royauté française lors de la reconstruction de la collégiale) et l’évêque de Limoges Jean Barton de Montbas, co-seigneur d’Eymoutiers (1457-1484).

Les tympans montrent des scènes de l’ancien et du nouveau testament. Accessoirement, ces vitraux constituent un magnifique témoignage du costume civil et militaire du règne de Charles VIII.

Des campagnes de restauration ont été effectuées en 1872, 1884, 1947 et 1980-91. L’ensemble des verrières a été classé monument historique en 1907.

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