[ DISCOURS VŒUX DU MAIRE 📖 ]
Un message sincère, des actions concrètes et une énergie collective pour construire l’avenir ensemble. Merci à toutes et à tous pour votre présence et votre engagement !
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#Vœux2025 #Eymoutiers #Pelauds
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Les discours, les paroles, les mots…
Je voue un attachement particulier à leur poésie, à leur sens, à leur importance… à leur jeu aussi.
Par contre, je ne les aime pas quand ils manquent de politesse, quand ils cachent la violence, le mépris, l'irrespect, quand ils remplacent l'action, la faculté d'agir, les preuves… de quoi que ce soit… quand ils nous prennent pour des idiots.
Moins de mots, plus d'actions.
Cette année, j'ai décidé de modifier mon propos — j'ai jeté mon premier discours qui faisait une vingtaine de pages — j'avais beaucoup à vous dire et peur d'en oublier. Une pression folle, cette obsession de communication s'était presque emparée de moi. Nous avions tant fait, je voulais tout vous dire.
Cette pression de communiquer, d'expliquer ce que l'on fait prendrait même le pas sur la nécessité de l'action. Des mots, des mots, on va finir par nous en gaver.
Il nous faudrait passer notre temps — que nous cherchons déjà — pour communiquer au lieu de faire. Et comme nous n'aurions pas le temps de faire, nous communiquerions sur du vent, du rêve, encore de belles paroles. On nous ferait marcher sur la tête.
Les élus, qui sont au boulot, nous avons choisi de faire et d'assumer d'être moins performants sur la communication.
Certains disent — je ne prends qu'un exemple mais nous en avons des dizaines — certains demandent de présenter des plans, des visions, des feuilles de route, des schémas directeurs… tous ces termes à la mode. Des termes pour emballer un ensemble d'actions et de projets que nous menons au quotidien et dont vous ne seriez pas en capacité de comprendre seuls le sens.
Mais je suis persuadée que vous savez que lorsqu'on rénove des appartements et des logements passerelles, vous comprenez que nous participons à une politique d'habitat,
Que lorsqu'on abandonne tout pendant des semaines, que l'on se bat jour et nuit, que l'on rencontre des dizaines d'investisseurs, de partenaires, que l'on transpire pour sauver l'entreprise Deguillaume, vous comprenez que l'on se bat pour l'économie du territoire, pour les familles, pour le savoir-faire, pour le patrimoine industriel de la commune, pour l'attractivité du territoire,
J'ai une pensée particulière pour tous les employés et leurs familles, ils savent que nous avons tout tenté avec leur dernier directeur. Nous avons délibéré en conseil municipal pour expliquer tout cela. Les nouvelles sont difficiles pour eux, bien évidemment touchés de plein fouet, et pour la commune qui perd de l'activité économique, bien sûr, mais également un étendard, une fierté, celle du produit des machines agricoles Deguillaume et le savoir-faire de ses employés.
Je suis persuadée encore que vous savez aussi que lorsque nous rénovons des bâtiments, que nous proposons des mobilités douces, lorsque nous passons en LED l'éclairage public, lorsque nous enfouissons, lorsque nous entretenons les réseaux d'eau et d'assainissement, lorsque nous gérons notre fabuleuse forêt communale, vous vous doutez bien que nous travaillons à une politique de transition écologique,
Je suis persuadée que lorsque nous commémorons la mémoire des victimes de guerre, des raflés, quand nous rendons hommage aux résistants, aux combattants tombés pour la France, quand nous rendons hommage à la Paix, quand nous faisons vivre le comité de jumelage avec Diespeck en Allemagne et Niederbronn-les-Bains en Alsace, vous vous doutez bien que nous défendons le devoir de mémoire.
J'en passe et des meilleurs. Il faudrait tellement de mots à la mode pour emballer ce que nous faisons à Eymoutiers.
Toutes ces actions que nous avons faites en 2024 et avant, tous ces projets, ne seraient possibles sans le concours de l'État, de la Région, du Département, de l'Europe, également de l'Agence de l'Eau, l'ONF, de la communauté de communes, de la Fondation du Patrimoine. Merci à vous qui pouviez encore nous aider en 2024. Je vous remercie sincèrement de votre attention toute particulière à notre commune. Je sais que les temps à venir seront plus difficiles, mais comptez sur moi pour continuer à venir vous voir et chercher les financements pour nos projets.
Donc, pour la première fois, je m'émancipe du traditionnel plan du discours : Bilan/perspectives/Vœux. Pour la première fois, je prends le pronom « Je » pour ce discours des vœux, je vais vous parler de moi.
Je suis désolée pour celles et ceux qui viennent pour la première fois, mes discours d'avant étaient bien longs, bien construits. Celui-ci sera un peu plus baroque, ce qui vous donnera l'occasion de revenir l'an prochain.
Entre nous, ce soir, je veux vous dire que :
J'ai des défauts… beaucoup.
J'ai des qualités aussi.
J'ai des défauts qui sont des qualités, et des qualités qui sont des défauts.
Comme tout le monde.
Et ensemble, tous, nous sommes l'Humanité.
Et ensemble tous, on doit faire Société.
Et ensemble tous, avec nos défauts et nos qualités…
on doit faire société… à Eymoutiers.
Chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour notre commune. Le mien, après être née et avoir grandi à Eymoutiers, vécu comme citoyenne engagée, est celui d'être le maire des habitants de ma commune. J'ai été élue avec mes collègues puis élue par eux, maire.
Nous sommes des citoyens donc de la démocratie représentative. Parce que nous avons été élus parmi vous tous. Et nous sommes tout autant des citoyens de la démocratie participative parce que nous avons un avis à donner aussi… Je plaisante un peu sur ce sujet très important, mais j'ai travaillé pendant 4 ans en début de mandat sur la complémentarité de la démocratie participative et de la démocratie représentative. J'aurais pu en présenter une thèse ce soir, je vous en fais grâce. Je pense écrire sur le sujet de cette expérience ainsi que sur la place des femmes en politique.
Pour en revenir aux mots, on dit que l'on fait campagne en vers, et on gouverne en prose. Je sais que j'ai continué le mandat un temps en vers, j'avais une vision très « romantique » du collectif. J'ai fait des erreurs, j'ai appris, j'ai remis chaque jour mon ouvrage sur le métier, et tous les jours, je fais de mon mieux pour Eymoutiers en tant que citoyenne, en tant que pelaude, en tant que maire.
Le maire… cet être humain qui a décidé un jour de vouer son temps, son énergie, son cœur et parfois toute sa vie à sa commune. Ce maire qui n'a pas tous les pouvoirs mais toutes les responsabilités, cet être humain qui ne peut pas tout et son contraire, qui aime sa mission et doit prendre des décisions pour améliorer la vie des habitants de sa commune, toujours, toujours et malgré les pressions, dans l'intérêt général.
Ce maire qui devient du jour au lendemain, sans préparation spéciale — un peu comme on devient parents —, agent d'exécution des décisions du conseil municipal, représentant de l'État, premier magistrat, officier d'état civil, officier de police judiciaire, chef de l'administration, chargé de la police administrative, etc.
Je voue un attachement particulier depuis toujours, un respect inconditionnel aux élus de la République, aux élus qui sont élus pour s'engager réellement dans leur mandat. J'ai du coup inversement beaucoup d'interrogations sur les autres.
Je sais au plus profond de moi, étant élue depuis 2008, travaillant pour des élus depuis 2000, étant née d'un père de 18 ans, conseiller municipal dès ses 20 ans et pour toute sa vie, je sais ce que cela veut dire.
Je connais les sacrifices, notamment ceux d'une jeune maman, entrepreneure et l'impact sur une carrière professionnelle. Je sais ce que cela veut dire pour soi, sa famille, ses proches, son avenir. Je sais les choix qu'il faut faire, et les incompréhensions aussi.
Et particulièrement dans cette année 2024, j'ai su que cela peut toucher notre santé physique et notre santé mentale qui sont liées bien sûr. Je sais tout cela.
Alors, quand la santé est à ce point en jeu, les maires — les élus aussi —, nous n'avons que deux choix :
Soit jeter l'éponge et ils sont 2500 de mes collègues maires à avoir démissionné — soit 10 par semaine — depuis 2020.
Soit, comme disait Churchill — sans comparaison aucune avec son époque :
« Si vous traversez l'enfer… continuez à avancer », comme un appel à la résilience et au courage.
En 2024, j'ai fait les deux, j'ai démissionné du très pesant mandat de présidente de communauté de communes des Portes de Vassivière au printemps 2024 et j'ai continué à avancer pour Eymoutiers.
Nous avons un mandat complexe — des crises qui s'additionnent et qui nous empêchent encore aujourd'hui : empêchés de nous embrasser, empêchés de travailler correctement, empêchés de nous concentrer réellement sur nos projets, empêchés de suivre des lignes que nous avions tracées, empêchés d'investir, c'est un mandat d'empêchement. Et pourtant nous avons tant à faire. Encore.
C'est pourquoi ce soir, je veux remercier du plus profond de mon cœur celles et ceux qui permettent que l'on puisse aider à améliorer la vie des habitants à Eymoutiers : mes collègues élus, celles et ceux qui se lèvent le matin pour faire pour les autres. Celles et ceux qui s'oublient dans ce mandat d'élu local. Celles et ceux qui préfèrent agir ou celles et ceux qui soutiennent et respectent ceux qui le font.
Je veux vous remercier, vous qui savez que rien n'est facile, rien n'est simple. Que l'on se lève avec une liste de dossiers à suivre et que le quotidien, les urgences, les aides, les soutiens nous emmènent ailleurs, souvent, très souvent. Je veux remercier les élus qui tiennent la barre avec moi malgré leur vie professionnelle, personnelle. Malgré la fatigue et le découragement parfois.
Merci aux agents. Merci à vous. Merci pour toutes ces journées passées à avancer pour Eymoutiers, pour ses habitants. Merci aussi de me supporter. Merci de votre travail, de votre soutien et de votre confiance.
Et de la confiance, il nous en faudra…
À Eymoutiers, comme dans toutes les communes rurales, nous allons devoir faire face à des défis majeurs notamment sur le vieillissement de la population, l'égalité des chances, l'urbanisme, l'attractivité, le cadre de vie, l'accompagnement aux transitions, le développement équilibré du tourisme, le soutien aux plus précaires, aux entreprises, à tous ceux qui seront en première ligne. Ce défi majeur de trouver un équilibre entre préservation des ressources naturelles et développement du territoire.
Surtout restons fidèles à ce pourquoi nous avons été élus. Nos priorités devront être guidées par des choix responsables, conscients de nos capacités, prônant l'égalité, l'équité et la solidarité. Nous aurons le temps lors des prochains conseils d'en débattre en détail. Je rappelle que les conseils municipaux sont publics.
Nous avons beaucoup d'idées mais l'idée c'est le plus simple, ça ne suffit pas. Dans une petite commune comme Eymoutiers, il faut se retrousser les manches et porter l'idée pour la transformer en projet, trouver des financements, le monter, le suivre, accompagner sa réalisation. Tout cela, c'est du temps, de l'argent, des erreurs, des sacrifices, des avancées… l'idée c'est vraiment le plus facile.
Et ce soir, nous les élus, nous venons chercher en vous cette énergie dont nous avons tant besoin toute l'année pour faire vivre la commune, pour faire vivre nos idées.
J'avais tellement à vous dire et dans le même temps, je préférais profiter de vous, de ce moment sympathique d'après discours. L'important est que l'on espère encore un peu naïvement que l'on vivra une année moins pire que celle de l'an passé.
En 2025, soyez sûrs que nous agirons sur le terrain chaque jour encore, comme toujours, parce que la commune reste le lieu privilégié pour vivre la démocratie : elle est le cœur de la République, le centre de notre vie collective.
À vous toutes et tous, je souhaite une année 2025 sereine et fraternelle dans ce temps si compliqué où nous sommes à la fois — et pour la première fois de l'Humanité comme l'a précisé Hubert Reeves : nous sommes responsables de ce qui arrive, nous en sommes les victimes et également les sauveurs — j'espère — ou au moins parents de sauveurs.
D'où ce besoin essentiel, ce devoir de modestie, d'humilité, de nuances, de souplesse, de douceur, de respect et de simplicité.
Nous vous offrons ce verre de l'amitié si important pour nous allier, nous souder ou ressouder, et avancer toujours en 2025 pour faire Société à Eymoutiers.
Alors le plus vaillamment possible,
Soyez fièrement pelaudes
Soyez fièrement pelauds
Soyez fièrement ruraux !
Et pour les autres : Ayez toujours des amis pelauds dans votre entourage !
Merci pour tout, merci pour Eymoutiers !
Belle année à vous !
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Pour les vœux de ce soir, je remercie particulièrement Jean Riboulet et François Delcloy avec les services techniques qui vous présentent une toute petite partie des œuvres qui sont propriétés de la commune, soit des dons d'artistes soit des achats à l'époque de monsieur le maire, le Docteur Jean Fraisseix, artiste lui-même et féru d'art contemporain.
L'inventaire de l'ensemble est en cours. Nous tâcherons de le porter à votre connaissance dans les mois à venir.
Nous avons une pensée particulière pour deux artistes, pelauds, qui sont partis en 2024 : Jean-Jacques Regaudie et Georges Parneix.
Une pensée également à Chantal Goussaud qui nous a quittés il y a quelque temps et dont l'œuvre accrochée en hauteur — portrait d'Émile Hecq peintre belge — a été donnée à la commune ce soir par Georges Fleytou.
Une pensée aussi pour celles et ceux qui nous ont quittés cette année, de nombreuses personnalités pelaudes, des gueules comme on dit, et d'autres proches de la commune comme Madeleine Chapsal et Charles Dumont.
Merci pour ce soir à Caroline Plater pour la proposition sur les vitres de l'entrée de la salle.
Merci aux agents qui font le service ce soir : Nathalie, Sylvie, Aurélie, Joelle, Pascale, Alexandre.
À Hadji au service technique avec une pensée émue à la communauté mahoraise et tous tes proches. Une pensée au souvenir de notre fabuleuse ancienne équipe de basket des années 2000.
À tous ceux qui ont préparé la soirée : Loïc, Delphine, François, Florent, Jean, et j'en oublie.
Merci aux artisans pelauds qui ont préparé les succulents petits fours traditionnels : les boulangeries Jauzac et Martin, la pâtisserie ChouBeurrePomme, la boucherie pelaude. Pour les boissons, le Cellier d'Olivier et le jus de pomme de Delphine Rigout de St Amand le Petit.
Sur une note plus personnelle encore, merci à mes enfants et à Olivier, à mes amis, pour la patience infinie dont vous faites preuve face à mes absences, mes baisses de moral, merci de me soutenir quoi qu'il vous en coûte, de me donner vos conseils avisés et merci d'avoir été là dans ces pires moments de cette drôle d'année d'élue en 2024.
Belle année 2025 à toutes et tous !